Le Parlement Européen est sur le point d’adopter son rapport sur la directive européenne des services de media audiovisuels qui régule la télévision, les services à la demande (par exemple Netflix) et les plateformes de partage de vidéos (par exemple Youtube).
La directive actuelle interdit explicitement que la télévision diffuse des programmes qui contiennent de la pornographie ou de la violence gratuite, afin de protéger les mineurs de ces contenus nuisibles.
D’après la nouvelle proposition de la Commission Européenne, les télévisions pourraient diffuser ces contenus pour autant qu’ils aient fait l’objet d’un cryptage ou d’un contrôle parental.
La télévision et les contenus sur internet ont un impact important sur les enfants qui ont besoin de protection face aux contenus nuisibles. Les attitudes des enfants et leur comportement en ce qui concerne les relations sont affectés négativement par la pornographie. A travers la pornographie, les enfants perçoivent une image appauvrie, souvent dégradante et violente, des relations sexuelles, qui dissocie la sexualité du contexte plus large des relations interpersonnelles. De plus, elle dépeint typiquement les femmes dans un rôle de soumission et communique une image irrespectueuse de la femme.
La plupart des enfants sont très à l’aise avec la technologie et accèdent aux contenus audiovisuels depuis des plateformes multiples (télévisions, ordinateurs, tablettes, smartphones…) en tout temps et en tout lieu, ce qui rend difficile pour les parents de surveiller ce qu’ils font et augmente le risque qu’ils soient exposés à des contenus nuisibles.
En moyenne, les enfants européens commencent à utiliser internet à l’âge de sept ans. 75% des personnes âgées de 15 à 16 ans utilisent internet quotidiennement[1]. Une étude menée au Royaume-Uni a découvert qu’en moyenne les enfants de 5 à 16 ans passaient 6h30 par jour face à des écrans[2].
L’exposition des mineurs à la pornographie est très répandue en Europe. En Italie, une enquête a découvert que 67% des garçons âgés de 14 à 19 ans et 15% des filles avaient regardé de la pornographie. En Suède, 92% des garçons et 57% des filles âgés de 15 à 18 ans ont regardé de la pornographie, d’après une étude[3]. L’exposition à la pornographie peut intervenir même plus tôt. Au Royaume-Uni, une enquête sur des enfants de 11 à 16 ans a découvert que plus de la moitié avait été exposée à de tels contenus[4].
La protection des mineurs est une priorité pour les familles et les éducateurs, et un sujet de la plus haute importance pour le futur de nos enfants. Les organisations soussignées sont donc concernées par le fait que la protection des mineurs face à des contenus audiovisuels nuisibles serait grandement affaiblie par la nouvelle directive, ce qui conduirait à des effets dommageables sur les enfants.
Nous en appelons en conséquence au Parlement Européen à se tenir à nos côtés et à renforcer les dispositions limitant la pornographie et la violence gratuite en remettant en place l’interdiction sur la pornographie et la violence gratuite à la télévision et en l’élargissant aux autres services de media audiovisuels.
Signataires:
Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE)
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Fédération Européenne des Femmes Actives en Famille (FEFAF)
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SIGNIS, World Catholic Association for Communication a |
European Centre for Law & Justice (ECLJ)
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Porno & Samfund, Danemark
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Respekt, Suède
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Alianţa Familiilor din România, Roumanie |
Družinska Pobuda, Slovenie
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Alliance Vita, France
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Justice et Solidarité Mondiales, France – Royaume Uni
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Fundacja Mamy i Taty, Pologne |
Investigacíon, Formación y Estudio sobre la Mujer (ISFEM) q |
KLM, Kirke & Medier, Danemark
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Large Family Association Family 3 Plus, Poland
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Associação Famílias, Portugal |
Asociatia PRO VITA Bucuresti, Roumanie |
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International Institute Familiaris Consortio |
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Fundacja Jeden z Nas, Pologne |
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Les organisations qui souhaitent signer cette lettre ou obtenir d’avantage d’informations, sont priées de nous contacter à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.