Résolution du Conseil de présidence de la FAFCE
Les familles sont en première ligne face à la pandémie
Conseil de Présidence en vidéoconférence, 6 mai 2020
Face au contexte actuel de pandémie mondiale, les familles sont en première ligne. Le tissu social est désormais réduit à son minimum, à son centre et à son point de départ : la famille. Le confinement demande aux familles d’être seules responsables pour s’approvisionner en biens de première nécessité, pour assurer la continuité de leur travail et dans le même temps prendre en charge leurs enfants et leur éducation. L’adversité actuelle révèle ainsi aux yeux de tous l’importance de la famille comme centre de la société. Les membres de la FAFCE, réunis par vidéoconférence pour leur Conseil de présidence du printemps 2020, ont publié la résolution suivante :
Rappelant la Déclaration du 20e anniversaire de la FAFCE – Les familles sont le trésor de l’Europe et la pierre angulaire du futur (Rome, 31 mai 2017) appelant les États européens à promouvoir et à créer des politiques familiales au niveau national et à promouvoir des politiques européennes favorables à la famille, tout en respectant le principe de subsidiarité ;
Considérant sa Résolution – Pour un printemps démographique (Vienne, 13 avril 2018) demandant de « Mettre en œuvre une politique qui reconnaisse la place unique, fondamentale et irremplaçable de la famille dans la société et qui la considère comme la première « entreprise », par qui le désir de vie pour notre continent s’exprime non seulement par des initiatives économiques mais spécialement par le fait d’élever des enfants » ;
Considérant sa Résolution – Reconstruire l’Europe à partir de la famille (Malte, 15 mai 2019), invitant toutes les familles européennes à être « les protagonistes de politiques familiales innovantes, considérant la famille comme le noyau reproductif qui donne vie à tous les secteurs de la société, en lien avec l’éducation, l’économie et l’emploi » ;
Considérant sa Résolution – Appel à un Pacte européen de la natalité (Bruxelles, 9 octobre 2019), appelant tous les décideurs européens à « Travailler pour une société où les familles reçoivent une juste reconnaissance financière pour leur service et leur contribution à la société, et assurer que les familles aient accès au soutien d’infrastructures et puissent posséder suffisamment de temps ensemble, afin qu’ils puissent réaliser leur désir d’enfant » ;
notre Conseil de présidence invite tous les décideurs européens à fournir des efforts supplémentaires pour soutenir les familles pendant et après l’épidémie du COVID-19, en veillant à ce que celles-ci soient soutenues à la hauteur de leur contribution à nos communautés, en commençant par les points suivants :
- Pousser les institutions financières à assurer une solidarité entre les États membres européens et encourager les banques à faciliter les possibilités de prêt pour les familles, ce qui peut participer à aider la reprise économique de l’Europe ;
- Promouvoir des allocations de chômage partiel qui tiennent compte de la composition du ménage et non de la seule situation de chaque travailleur : les familles ne devraient pas être traitées différemment de l’aide fournie aux entreprises.
- Fournir des solutions concrètes aux parents qui peinent à concilier dans le contexte du confinement leur travail avec leurs responsabilités familiales, qui incluent aujourd’hui même la scolarisation de leurs enfants, par des formules souples de travail et des services d’urgence d’accueil pour les enfants ; dans le même temps, il ne devrait pas y avoir de différenciation entre tout type d’écoles publiques, dans le respect constant de la liberté de choix des parents concernant l’éducation de leurs enfants.
- Toujours respecter la dignité humaine de tous et sensibiliser à la richesse éducative que représentent pour nos communautés les personnes âgées : elles sont les premières victimes de cette pandémie et leur rôle en tant que grands-parents et membres actifs de nos familles devrait être dûment valorisé et promu.
- Investir efficacement dans la famille et dans son capital humain et social pour sortir de la crise et créer un nouveau point de départ pour l’Europe : des crises radicales exigent des choix historiques, et c’est le moment de repenser la manière dont nous travaillons, la manière dont nous prenons soin des personnes âgées et quelle valeur nous donnons au rôle de la famille et aux différentes structures de solidarité en Europe.