Bruxelles, le 6 janvier 2022
Avec la nouvelle année commence la présidence française du Conseil de l’Union européenne, qui durera jusqu’en juin 2022.
C’est la quatrième fois que la France prend la présidence du Conseil, un rôle qui vise à « donner une impulsion aux travaux législatifs du Conseil tout en maintenant la continuité du programme de l’UE et en veillant au déroulement harmonieux du processus législatif et à une bonne coopération entre les États membres. Pour y parvenir, la présidence doit jouer le rôle d’un intermédiaire intègre et neutre » (Site officiel de l’UE).
Le gouvernement français a publié son programme pour les six prochains mois, intitulé « Relance, Puissance, Appartenance », et qui développe trois ambitions principales :
- Une Europe plus souveraine : renforcer l’espace Schengen, accroître les domaines de la sécurité et de la défense, et investir dans la prospérité et la stabilité des voisins de l’UE ;
- Un nouveau modèle de croissance européen : améliorer la production, l’innovation et la croissance européennes, avec une attention particulière à la création d’emplois de qualité, aux objectifs climatiques et au monde numérique ;
- Une Europe humaine : écouter les citoyens européens dans le cadre de la conférence sur l’avenir de l’Europe, et défendre l’État de droit, les valeurs et la culture de l’Europe.
Le programme ne comporte que peu d’éléments qui répondent aux préoccupations quotidiennes des familles européennes, si ce n’est la mention des enjeux liés à la fuite des cerveaux dans les zones rurales et à l’emploi des jeunes, fortement impacté depuis le début de la pandémie.
La cohésion économique, sociale et territoriale dans l’UE
« Dans le cadre de la réunion informelle des ministres qui aura lieu le 1er mars 2022, la présidence souhaite promouvoir une vision européenne de long terme pour les zones rurales et tenir compte des défis rencontrés par les habitants qui vivent dans ces territoires tout comme dans les territoires en transition industrielle, les régions à très faible densité de population, les régions insulaires, transfrontalières et de montagne ». Cet objectif s’inscrit dans la ligne directe de la publication par la Commission européenne d’une communication sur la « Vision à long terme pour les zones rurales » en juin dernier, qui soulignait la fuite des cerveaux et le déficit démographique auxquels sont confrontées la plupart des zones rurales en Europe. La Commission prévoit de publier un Pacte rural en juin 2022, qui vise à « rendre les zones rurales plus fortes, mieux connectées et plus prospères».
Relance et croissance
« La présidence veillera au plein déploiement du plan de relance dans les États membres, en s’assurant du décaissement rapide des fonds et en organisant le suivi et l’adoption des plans nationaux de relance et de résilience. La présidence française s’attachera à faire émerger une stratégie coordonnée d’investissements et de réformes structurelles, en particulier sur les investissements dans les secteurs d’avenir ». A cet égard, la FAFCE a appelé à de nombreuses reprises les gouvernements européens à investir dans des politiques familiales, qui représentent un investissement pour une relance durable au sein de l’UE.
Investissement dans l’éducation et l’emploi des jeunes
« À la suite des débats conduits par les présidences finlandaise et slovène, la présidence française fera également avancer la question de l’investissement en éducation, en organisant une conférence ministérielle mi‑février afin de valoriser les externalités positives liées à l’investissement dans l’éducation ». La Présidence française portera l’investissement dans l’éducation comme une action publique clé, principalement à travers le soutien à l’enseignement supérieur, à l’emploi et à la mobilité des jeunes, restreints par la pandémie et ses conséquences sur l’accès à l’éducation et au marché du travail. La FAFCE n’hésitera pas à rappeler aux dirigeants de l’UE le rôle central des parents et des familles, devenu particulièrement saillant en cette période de pandémie et de confinement.